« Il suffit qu’on regarde la Méduse en face pour la voir : et elle n’est pas mortelle. Elle est belle et elle rit ». Hélène Cixous, Le rire de la Méduse

GORGO est un concert-performance en solo autour de la figure archaïque des Gorgone, des monstres féminins et de la puissance subversive du rire.

Dans un esprit punk et DIY, inspiré des figures de Nina Hagen, Diamanda Galas et Valeska Gert, jouant sur les codes de l’horreur et du burlesque, une femme-monstre entre dans un délire mystique sur une partition vocale jouée en direct, foisonnante de rires, pleurs, cris, toux, rots et autres scories vocales.

Entre cauchemar et cabaret, grimaces et chants distordus, GORGO est une plongée dans les gorges du monstrueux. 

Gorgo est un clown qui rit à gorge déployée. Se cogne, se gratte, se laisse déborder par tout ce qui lui arrive. C’est l’amnésique, celle qui a oublié ce qu’elle venait de dire. Gorgo est habitée par l’invisible, elle sent ce qu’elle ne voit pas, elle voit ce qui n’est pas là. C’est la gorge, la grotte, la gore go. La bouche qui se fend, la fente qui rit.

Gorgo est atroce, horrible, infâme, laide, à vomir. Le monde se moque de Gorgo, qui se moque du monde. Elle aime et elle ne sait pas comment le dire. Elle se cache derrière son visage, ses grimuches, son masque. Gorgo, le reflet, le miroir. Ce qu’on ne veut pas voir de soi-même.