Inspiré par l’onirisme du cinéma expérimental surréaliste, notamment de la réalisatrice Maya Deren, HURLE est un plongée dans l’inconscient. Le film explore les rapports entre le visible et l’invisible, entre le dehors et le dedans, entre le conscient et l’inconscient.

Sur fond de paysages minéraux et forestiers, on y suit une femme-oracle et ses hallucinations prophétiques. Les miroirs servent ici de trouées dans le temps et l’espace. On oscille entre environnement naturel et visions intérieurs. Dans cet éco-système magique, le corps se transforme, s’agrandit, se rétrécit, se découpe, laissant place à des formes d’apparitions : doubles inquisiteurs, chimères rugissantes, visages hurlants, oeil fulgurant.

La bande sonore est entièrement réalisée à partir d’enregistrement vocal. La voix, traitée comme une matière en métamorphose, devient tantôt vent, fumée, oiseaux - se confondant ainsi avec son environnement, tantôt redevient humaine, dans un cri de rage libérateur.